Avançant par soubresauts, je n’oublie pas ce cher Challenge ABC et voilà aujourd’hui un livre fini il y a plusieurs semaines déjà dont j’avais oublié de vous parler, quelle honte !
L’histoire : »Je suis Marion. J’avais 20 ans en 1992 et j’écoutais sur mon vieux lecteur CD du Jeff Buckley, du Nirvana. Je traînais à la fac en Bensimon et jeans Cimarron. J’ai joué aux cartes jusqu’au petit matin, fait des photocopies à la BU et rêvé de grands voyages en attendant les partiels. J’avais un ami un peu boulet qui n’a cessé d’attirer les ennuis, qui a accumulé les rencontres catastrophiques et les amours malheureuses. Une bande de potes un peu atypiques dont j’ai perdu de vue la plupart des membres. Je voulais partir à New york mais ce ne fut pas pour moi. je voulais réussir mes exams mais, ça non plus, ce ne fut pas pour moi. Je voulais trouver le grand amour. Ce fut dur. Et puis un jour… »
Mon avis ? Lu il y a quelques semaines comme je disais plus haut et malheureusement mes impressions ont déjà eu le temps de s’effacer légèrement.
J’en retiens un style agréable et fluide, une histoire sympathique sur le papier, mais en réalité un peu trop hachée et brouillon pour me plaire, pour s’attacher aux personnages.
De William Réjault, je ne connaissais rien avant que Babelio m’offre ce livre pour une critique (que j’ai oubliée de faire). Connu sous le pseudo de Ron l’Infirmier, William est avant tout un des précurseurs de la blogosphère, un des premiers blogueurs « influent » avant d’être aujourd’hui journaliste et écrivain.
Le résumé m’avait attirée, la promesse des années 90, des débuts balbutiants de la vie adulte, des premiers émois. Mais le roman en lui-même ne transforme pas l’essai, il manque d’unité, les histoires sont compilées sans être liées.
Les changements incessants de narrateurs sont également déroutants, cherchant à donner un ton chorale mais oubliant de se concentrer sur l’essentiel.
En bref, un premier roman en demie-teinte, sans être désagréable pour autant.