Afin de diversifier un peu mes lectures du Challenge ABC, j’ai opté cette fois-ci pour du théâtre avec « Une maison de poupée », d’Henrik Ibsen. Vous vous rappelez peut-être que j’avais vu la pièce au Théâtre de la Madeleine il y a quelques mois.
L’histoire : Dans cette maison où la femme est et n’est qu’une poupée, les hommes sont des pantins, veules et pleutres. Sans doute Nora incarne-t-elle une sorte de moment auroral du féminisme, alors qu’être, c’est sortir, partir. Et Ibsen, grâce à ce chef d’œuvre, accède au panthéon de la littérature mondiale. Mais si sa poupée se met, sinon à vivre, du moins à le vouloir, au point de bousculer au passage l’alibi de l’instinct maternel, c’est qu’autour d’elle les hommes se meurent. Ibsen exalte moins Nora qu’il n’accable le mari, l’avocat Helmer, ou Krogstad par qui le chantage arrive. (Source : Fnac.com)
Mon avis ? J’avais déjà beaucoup apprécié la pièce au théâtre et cette lecture m’a permis de saisir pleinement le texte, ses nuances, ses propos forts et nouveaux pour l’époque qui font d’Isben un des plus grands dramaturges nordiques.
Un texte dynamique, des personnages parfaitement construits et présentés, une histoire qui gagne en intensité au fil des pages, c’est une lecture prenante, forte et tellement d’actualité malgré l’ancienneté du texte. La critique faite du mariage et du rôle de la femme à l’époque reste très juste et on ne peut s’empêcher d’admirer le courage de Nora, prête à tout sacrifier pour comprendre qui elle est, pour trouver un sens à sa vie, autre que celui d’être « une petite poupée »…
Une lecture classique, à recommander bien entendu !
J’ai depuis lu « Tous ces jours sans toi », de William Réjault dont je vous parlerai bientôt et je suis actuellement en train de lire « L’affaire Jane Eyre », de Jasper Fforde.